Le Plan d’épargne retraite (PER) et l'immobilier sont deux piliers importants dans la planification financière destinée à la retraite et dans le cadre de la constitution d’un patrimoine solide. Bien que ces deux outils semblent a priori distincts, leur complémentarité propose une approche stratégique et équilibrée.
Le PER : un placement financier pour tous
Instauré par la loi Pacte en 2019, le PER est le placement recommandé par l’Etat pour préparer les vieux jours. Celui-ci recueille vos versements qui seront fructifiés grâce aux intérêts composés jusqu’à votre départ à la retraite. En d’autres termes, la constitution du capital s’effectue tout au long de votre vie active, tandis que les versements sont déductibles du revenu imposable dans une certaine limite. Les sommes injectées sont investies dans divers supports financiers, allant des fonds en euros aux unités de compte, ce qui représente une porte ouverte aux stratégies de diversification.
Si vous êtes un salarié d’entreprise, un cadre ou un dirigeant, c’est votre employeur qui alimente principalement votre plan grâce aux intéressements et aux participations. Ses éventuels abondements sont aussi introduits dans votre plan, de même que les jours de congés et de repos non pris, par le biais du compte “épargne-temps” (CET). Dans ce cas, vous souscrivez à un PER collectif ou à un PER catégoriel, tout en continuant à l’alimenter au moyen de vos propres versements, si vous le souhaitez. Rappelons que le PER contient un troisième compartiment qui est le PER individuel.
À l’horizon de la retraite, le capital accumulé est reversé sous forme de rente viagère ou récupéré en capital, selon vos préférences. Si l’épargne est verrouillée jusqu’à votre départ à la retraite, notez que vous avez la possibilité de sortir en capital de manière anticipée et ce, si vous répondez à l’une des 6 conditions exceptionnelles prévues par la loi.
L’immobilier locatif : sécurité et rendement
L’investissement immobilier locatif demeure pour beaucoup de la valeur refuge, en plus de générer des revenus passifs réguliers et pouvant être alignés en fonction de l’évolution de l’inflation. Notons aussi que l’immobilier est un actif tangible qui se valorise dans le temps et qui constitue un actif de qualité, une fois intégré dans son patrimoine. Contrairement aux investissements financiers, celui-ci confère une certaine protection contre la volatilité des marchés financiers.
En outre, l’immobilier vous fait bénéficier d’avantages fiscaux spécifiques, tels que la possibilité de déduire les intérêts d'emprunt et les frais de gestion des revenus locatifs pour des fins d’optimisation de la rentabilité.
Synergie entre PER et immobilier
Bien que le PER et l'immobilier semblent fonctionner sur des principes différents, leur combinaison vous donne l’opportunité d’investir dans la pierre-papier par le biais de votre contrat. La pierre-papier se décline en plusieurs versions : les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), les sociétés d’investissement immobilier coté (SIIC), les organismes de placement collectif immobilier (OPCI), les sociétés civiles immobilières (SCI). Ces placements pierre-papier rejoignent la poche d’unités de compte immobilières du PER.
Cela vous permet alors de profiter de tous les avantages de la pierre, couplés à une extrême diversification, elle-même générant une meilleure protection contre les risques. Par ailleurs, ces placements pierre-papier sont décorrélés de la volatilité des marchés financiers. En effet, ils reposent sur le marché immobilier (excepté les SIIC qui sont cotées en bourse, de même que les OPCI qui intègrent une certaine proportion de valeurs mobilières).
Le capital accumulé dans un PER peut être retiré à tout moment afin de financer l’acquisition de votre résidence principale, un des principaux avantages du PER, introduit par la loi PACTE. Attention toutefois, car l’immobilier financé ne peut être mis en location et, par conséquent, ne produit pas de revenus locatifs.